Merci beaucoup à tous et à chacun en particulier, pour votre soutien par la prière.
Je suis touchée par tant de marques d’affection et d’amour.
Merci beaucoup pour tous les textos, mails et coup de téléphone.
Par cette épreuve j’ai réalisé encore un peu plus concrètement la puissance inouïe de la
prière!
Dimanche dernier, le 27 mai, après le culte nous sommes partis faire une randonnée à
Saint Vallier. Nous étions 6 : Sandrine, Richard, Jean-Yves, David, Joël et moi. Nous
profitions de la nature et de la communion fraternelle, le cadre était magnifique.
Le temps s’est couvert et nous avons pris une petite averse. La rando suivait son cours
mais le ciel se noircissant nous avons accéléré le pas. D’un coup, le tonnerre a retenti très
près, Jean-Yves nous a rassurés en disant « ça y est on aperçoit la route, on arrive au col
du Ferrier »
, j’ai blagué disant « mais non c’est demain le férié » (lundi de Pentecôte!) et
soudainement je me suis sentie projetée en l’air!
Le décollage était inattendu, effrayant et en même temps presque sympa, une montée
d’adrénaline style manège à sensation; j’entendis plusieurs cris dont le mien!
Puis, en l’air, j’ai entendu des bruits fracassants, j’ai été tiraillée et secouée dans tous les
sens, j’ai senti le courant passer partout en moi, j’ai compris que c’était la foudre! je me
demandais combien de temps ça allait durer et j’avais envie de crier : stop!
Ensuite je me suis retrouvée calme et sereine dans un grand pré vert , il y avait une
lumière blanche qui était partout, c’était magnifique!
Quand d’un coup, comme si je me réveillais au milieu d’un beau rêve, j’ai entendu
vaguement parler, j’ai senti que j’avais horriblement mal partout, je me sentais partir, j’ai
prié intérieurement pour mes proches et je me suis retrouvée à nouveau dans le grand pré
avec cette lumière enveloppante si rassurante, j’étais dans le calme et le bien-être…
Puis re-basculement dans l’horreur de la douleur et je pense « j’étais si bien, j’aimerais
rester là-bas ». Je ne peux bouger , même pas ouvrir les yeux. Mais!! j’entends Richard
qui prie pour moi « au nom de Jésus, guérit! au nom de Jésus, pas de séquelles! » Je
n’arrive pas à parler mais je pense Amen!
ça parait incroyable mais je me sens en paix! après tout je suis vivante! même si je dois
restée comme ça je sais que Dieu m’aime et qu’il est là, je le sens, j’accepte en paix Sa
volonté pour ma vie.
Puis mes yeux s’ouvrent, je vois Sandrine qui est couchée à coté de moi, elle est bleue et
gémit, j’entends Richard qui prie pour elle et je prie aussi intérieurement, mes yeux se
referment tous seuls.
J’entends Joël me demander plusieurs fois « ça va ma Ninou? » et j’arrive difficilement à
répondre « je ne sens plus mon corps » alors qu’ en fait, je ne le maîtrisais pas mais je le
sentais très bien, il était très lourd et douloureux.
Je sais, parce qu’on me l’a dit, qu’il continuait de tonner, pleuvoir et grêler mais je ne le
réalisais pas, je me demandais juste pourquoi on me couvrait le visage. Je n’étais
présente qu’à moitié, j’entendais un énorme bourdonnement et un sifflement très fort.
Je me rappelle de quelques phrases perçues « attention, il faut les pousser » « t’inquiète pas
ma Ninou, on revient te chercher,…
» je sentais une agitation autour de moi.
Peu à peu, j’ai pu bouger un peu les bras et les mains qui restaient très engourdis et plein
de fourmis et j’ai senti qu’on me portait puis qu’on me reposait. Quelqu’un a retiré ce qui
couvrait mon visage et j’ai vu des gens que je ne connaissais pas me regarder gentiment
et me demander si ça allait , j’ai dit « oui »
. Un monsieur m’a dit « ne vous inquiétez pas, les
secours arrivent, vous êtes à l’abri dans un 4×4, on va rouler doucement jusqu’à la route ».
J’ai vu que Sandrine étais couchée à côté de moi mais je n’avais pas la force de lui parler.
J’avais l’impression que mes jambes étaient en train de brûler mais je n’arrivais pas à lever
la tête pour les voir.
Ensuite j’ai entendu les pompiers, ils étaient nombreux et rassurants, mais ils me posaient
plein de questions, je faisais de gros efforts pour répondre. J’avais envie de dormir, je
toussais avec l’impression que la fumée d’un feu sortait par mon nez.
Ils me faisaient des tas de tests puis, ils m’ont demandé de bouger les membres, un par
un. Je pensais n’avoir pas réussit à bouger les jambes mais ils m’ont certifié qu’elles
bougeaient un peu. Ils m’ont dit que j’avais des brûlures et qu’ils allaient me soigner.
Ils m’ont mis sur une civière et m’ont transférée dans le camion de pompier où ils m’ont
posé une perfusion, refait des examens et enveloppée les jambes dans du froid très
soulageant. Ils se montraient mes chaussures et chaussettes, parlaient de miracle. Ils
m’ont rassuré pour mes amis et ont appelé Joël pour que je le voie, j’en avais besoin.
Ensuite le convoi est parti pour l’hôpital de Grasse. Mes jambes se sont faites moins
lourdes mais engourdies et pleine de fourmis comme le reste de mon corps.
Ce n’est qu’à l’hôpital que j’ai eu la joie de sentir mes doigts de pied. J’ai réalisé que je
vivais un miracle, une grande joie est venue accompagner la paix que je ressentais.
Sandrine avait été dirigée sur l’hôpital de Cannes, je priais pour elle, ça me gênait qu’elle
soit seule mais les garçons devaient être observés, ils ne pouvaient y aller, ils étaient
debout autour de mon lit en attendant les soins des urgences, on a un peu parlé de ce
qu’il s’était passé et je leur ai demandé mon portable pour voir qui voulait me joindre. Dans
le camion j’avais entendu plusieurs fois la sonnerie. J’étais maladroite, le tel est tombé par
terre, on me l’a repassé puis j’ai réussi à voir que les appels manqués venaient d’Amélie
et je l’ai appelée sans lui parler d’où nous étions. De toutes façons, on devait dormir chez
Sandra et David donc notre absence n’inquiéterait personne mais sans réaliser la gravité
de la situation, dans mon euphorie d’être vivante et de sentir tout mon corps, je me suis
dit, on racontera tout ça demain aprem à la maison!
Aux urgences j’ai refait : prise de sang, électrocardiogramme, tension… le cardiologue
était là et m’a dit qu’il me gardait dans son service. On m’a fait des pansements aux
différentes brûlures (aine, bras, chevilles et pieds), l’infirmière m’a dit que le lendemain on
me couperait les cloques de mes plantes de pieds pour éviter une infection, il fallait
attendre qu’elles aient fini de grossir. Vers 22h en attendant mon transfère en cardiologie,
j’ai pu revoir un peu les garçons et nous avons parlé de nos soins respectifs. Richard m’a
fait un clin d’œil rassurant quand j’ai parlé de mes brûlures sous les pieds qui, d’après
l’infirmière, devraient m’empêcher de marcher pendant un moment. J’ai blagué, « c’est pas
grave, je suis vivante, si je ne peux pas mettre de chaussures, j’irai au mariage de Julie
(ma fille) pieds nus ».
Dans la nuit de dimanche à lundi je fais un « rêve » : l’électricité reçue aurait brûlé mes
hernies discales. Effectivement malgré le choc et le vol plané, je n’ai pas eu mal au dos et
depuis je peux tourner la tête; cela fait des années que j’en étais privée ». J’avoue avoir du
mal à y croire et du mal à en parler mais ça ressemble énormément à un miracle, parfois
je crains un peu que les douleurs et raideurs me reprennent mais ça va faire une semaine
que ça dure !! Je suis émerveillée !!
Lundi après midi, quand on me refait les pansements des plantes de pieds, je préviens
les deux infirmières : « je pense que je suis guérie car je n’ai plus mal » En découvrant
mes pieds, l’une me répond avec un grand sourire « vous êtes guérie, il n’y a plus rien »
alors que l’autre dit « il y a eu une erreur de diagnostique ». Là, je repense au clin d’œil de
Richard. Une nouvelle grande joie m’a envahie, un nouveau cadeau céleste pour moi.
Certains penseront peut-être, comme la deuxième infirmière présente qu’il n’y a jamais eu
de brûlure sous mes pieds mais j’ai mes chaussettes brûlées pour preuve! alors moi, je ne
doute pas du tout !!
Après trois jours sous observation en cardiologie et après de nombreux examens, je suis
rentrée à la maison vers 17h le 30 mai.
Actuellement, je me repose, je suis immobilisée le pied gauche en l’air pour guérir d’une
entorse qui ne peut être contenue dans une attelle à cause d’une brûlure à la cheville. Je
soigne mes brûlures qui guérissent à vue d’œil et j’attends l’IRM cardiaque et le rdv chez
le cardiologue pour savoir si je vais porter une pile ou pas à cause du syndrome de
Brugada que l’on m’a découvert à l’hôpital. C’est un trouble du rythme cardiaque.
Pour finir, je vous partage un verset qui m’a particulièrement touchée mercredi au cours
d’une lecture dans ma chambre d’hôpital.
« Nous avons passé par le feu et par l’eau. Mais Tu nous en a tirés pour nous donner
l’abondance. » psaume 66 V12b
Je suis très encouragée par le miracle d’être en vie, par mes guérisons spectaculaires et
par les signes d’affection que je reçois. Je suis confiante pour la suite, sûre à chaque
instant, de l’amour et de la présence de Dieu, mon Papa tout puissant.
Virginie, à Antibes, le 2/06/12